ART
Note de l’auteur sur les photographies
GUEULES DE BOIS
Cette suite de tableaux vivants, nous entraîne dans un monde parallèle, en un temps imprécis. Ce pourrait être celui qui s’éveille lorsque nous dormons. Le conte n’est pas loin, qui se dessine au trait d’une divine lumière, qui se pose aux premières articulations de l’inanimé pour se découvrir vivant. Très vite le caractère de la dualité s’impose aux premiers pas des personnages de l’histoire, et finit par éveiller la méfiance, l’insouciance, l’admiration, l’incurable sottise du genre humain…
LES OS DU PAPILLON ( double sélection au Festival de la photographie d’Arles )
Les photographies présentée ne sont pas des mises en scène. Elles sont extraites de la série « Les os du papillon » présentant tels quels des lieux et objets consommés et oubliés.
Ces derniers, ayant perdu tout prestige et intérêt, vertèbres révérencieuses de la désaffection, deviennent le parti pris d’un non-lieu sincère. Ainsi détachés des liens de subordination qu’ils avaient envers leurs créateurs et maîtres, leur esthétique nouvelle, étonnamment façonnée par leur déchéance, leur procure une place aussi incongrue que « presque » parfaite dans la saveur d’une beauté à la fois révulsive et troublante.
Ces univers alternatifs font croire à une hésitation à mourir, leur splendide vocation. Pourtant, avant de s’engouffrer dans cet acte propre à la majesté, leur identité que nous voulions irrésolue, prend place avec force, telle l’ultime lueur, éblouissante, d’une allumette évanouissant sa lumière.